Jour 1-2 : Installation à bord et découverte du monde merveilleux de Haddock , Alan et ses copains

Publié le par Alex

Veuillez nous excuser par cette interruption momentanée des programmes de quelques jours en raison d'une traversée des océans. La maison vous propose donc une retranscription en différée

 

Jour 1-2 : Installation à bord et découverte du monde merveilleux de Haddock , Alan et ses copains

 

             Enfin... qui ne sont pas vraiment ses copains car si vous aussi , êtes de grands intellectuels, amateurs d'essais philosophiques et autres … (Bref , tout mon portrait !)  Et bien, vous savez  évidemment  que le Capt'ain Hadock et  son second , Allan,  sont les pires ennemis . Sans compter bien sûr Rastapopoulos ou le Docteur Muller , mais je ne veux pas trop m'attarder dans des détails connus des initiés.

Et je coupe l'herbe sous le pied des puristes gauchistes voir extrémistes révolutionnaires, VOIR les deux  , qui voient en Tintin un véritable étalage de l'Empire colonial français , avec en ligne de fond, une bonne dose de racisme sous- jacent. Bref, à la suite de mes nombreuses lectures expertes des albums d'Hergé ( ne sentirais- je pas mon nez s'allonger ? ) , je partage cet avis  ( donc restez tranquille! ) mais j'avouerais que Tintin évoque tout de même des souvenirs d'enfance mielleux , constituant ainsi une de mes « Madeleine de Proust » favorite

 

Bref , vous l'aurez sans doute noté, lors de ces vacances, je prends le temps de faire les choses ( plus ou moins bien ) , de les écrire , donc préparez vous à une lecture quelque peu longuette … et barbante !

Pour les pressés , vous avez toujours la possibilité de visionner uniquement les photos, en bas , à droite

 

Donc , l'histoire commence par une belle matinée de dimanche 24 juillet 2011.

Il est 9h , et nous arrivons sans encombre à proximité du port de Montoir : là , des tanks gigantesques aux couleurs délavées, aux formes géométriques incongrues, s'avancent de part et d'autres sur la mer , et là ... le voilà … la bête tant attendue : le Fort Saint Louis.

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D'une longueur de 200 mètres , on a la sensation d'y être totalement perdu au départ, puis , comme à chaque fois, le moindre de ses recoins nous est devenu familier en l'espace de 33, 2 secondes.

L'équipage et les passagers logent sur une haute tour que l'on appelle le château , et qui s'apparente plutôt à un grand donjon blanc... décrépi  ...et  rouillé! 

7 ponts en tout ; sans compter la salle des machines , avec UN ASCENCEUR !!

Détail important : j'explique.

 

Replongeons- nous un instant 20 ans en arrière:

 

Conceptions initiales  d'Alexandra Rumèbe 7 ans

 

maison : espace comportant au moins un ESCALIER

D'où l'ajout d'une nouvelle définition 27 ans après

cargo : édifice comportant un château de plusieurs ponts reliés par un ASCENCEUR

 

Moi qui pensait voyager à fond de cale avec les rats , les cafards , et Alan (capturé par Tintin ) ,  nous nous retrouvons comme des princes dans une grande cabine avec petit salon et terrasse privative ! Bref , nous sommes officiellement passés dans la catégories Routards et Baroudeurs du dimanche !

 

Un des avantage du voyage en cargo est la libre circulation partout, et à toute heure de la journée , dans les moindres recoins , sur tous les ponts , y compris dans la salle des machines ou dans les cuisines ( moins glamour mais toujours utile ! ) .

Quelques rencontres mémorables lors des promenades sur le pont :  baleines roucoulantes à la surface, dauphins , poissons volants aux allures de grandes libellules, vachettes et chevaux en pleine contemplation, corne de brume hurlante !

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Autre particularité: la possibilité de côtoyer de près les mousses, matelots et  officiers puisque nous nous greffons à leur espace : bibliothèque- salle de sport (1 pièce regroupant les 2 ), salon, réfectoire, ponts et poste de pilotage, nous sont accessibles. Un véritable équipement pour ces marins embarqués en vase clos, pendant parfois plus d'un mois.

 

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Une ombre au tableau: la véritable distinction à bord qui est faite entre les officiers français ( commandant, second, lieutenants, chefs de service …) , et les matelots roumains et français . Les repas ne se font pas ensemble, ils n'ont pas les mêmes salons, bref , aucun mélange n'existe entre les castes.

 Il semble que cette distinction est de tout temps existée et que chaque « classe laborieuse » est cantonnée à ses quartiers délimités géographiquement : les mousses dans les ponts inférieurs,  relégués aux taches manuelles, et les officiers-officiels sur le pont supérieur de commandement. Quelques matelots roumains privilégiés sont toutefois admis dans les hautes sphères de direction : les timoniers qui sont à la barre . Leurs connaissances techniques et leurs spécificités leurs donnent ainsi un pass  d'entrée de 4 heures par jour dans le carré VIP du château.

 

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